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N° 10/30 | Super calculator !

Le Centre de Calcul de l‘Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (CC-IN2P3) est un supercalculateur capable de stocker et de traiter de grandes masses de données. Infrastructure de recherche nationale, cette “supercalculatrice” est utile à de nombreux chercheurs français et étrangers, en particulier dans les domaines de la physique.

Innover pour répondre à l’inflation des besoins

Depuis la naissance de l’informatique, les capacités de stockage et de calcul n’ont cessé de croître pour répondre aux besoins de la recherche scientifique. Créé par trois laboratoires parisiens au début des années 1960, le Centre de Calcul de Physique Nucléaire s’installe sur le campus de la Doua, à Villeurbanne, en 1986. Il n’aura de cesse d’innover pour s’adapter aux nouvelles technologies, offrant ainsi aux chercheurs du monde entier des ressources indispensables. En 1992, par exemple, il crée le premier serveur web français. En 1999, il intègre les projets de grille de calcul, infrastructure virtuelle mutualisant plusieurs ressources informatiques et, dès 2011, s’engage dans le cloud computing. Aujourd’hui, le CC-IN2P3 aligne 2 000 serveurs, dans ses deux salles informatiques de 850 m² chacune. Il est ainsi capable de stocker 340 pétaoctets de données, soit 340 000 000 de milliards d’octets – environ la capacité de 340 millions de disques durs de 1 Go – et de conduire 52 000 calculs en parallèle !

Un centre à la disposition de la communauté scientifique

Les chercheurs de l’IN2P3, qui travaillent sur l’infiniment petit et l’infiniment grand (cosmologie et astroparticules), sont les premiers bénéficiaires du supercalculateur. Celui-ci leur permet de traiter les données produites par les grands instruments tels que les accélérateurs de particules, les télescopes, ou les satellites, et de réaliser des modélisations. Mais le centre traite les données d’autres sites. C’est le cas de celles du CERN, auquel il est connecté depuis 1980, et avec qui il dispose désormais d’une liaison dédiée ultra-rapide (100 Gbit/s). Il contribue grâce à cela au traitement des données des expériences du LHC (Large Hadron Collider), cet anneau de 27 kilomètres qui, à la frontière franco-suisse, est le plus puissant accélérateur de particules au monde. Le centre traite également les données des équipements de pointe (AGATA, SPIRAL 2) du Grand accélérateur national d’ions lourds (GANIL), à Caen, ou celles des instruments spatiaux dont le télescope Euclid qui doit être lancé en 2022. Au total, plus de 2 500 chercheurs utilisent les ressources du CC-IN2P3, disponibles en permanence.

De la physique, mais pas que…

Si le supercalculateur est d’abord un instrument au service de la recherche en physique, d’autres domaines d’étude ont également besoin de sa capacité de calcul hors norme. C’est le cas des bio-informaticiens lyonnais de l’institut d’innovation technologique BIOASTER ou de l’infrastructure de recherche Huma-Num qui soutient la numérisation, le stockage et la mise à disposition de données en sciences humaines et sociales.

Pour aller plus loin : Visiter (virtuellement) le centre [vidéo CC-IN2P3]

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